dimanche 24 mars 2019

SHEL SILVERSTEIN - L'Homme généreux et Poéte enchanteur.


Puisque le printemps des Poètes s'achèvent et que cette année encore je constate que l'on a fort peu de la chanson et du lyrisme, alors que la Poésie est avant toute chose l'expression du chant de la vie, je décide de mettre un coup de Lumière sur un grand artiste américain, exemplaire sur bien des points sur ce que pour moi doit être avant toute chose un vrai Poète : un enchanteur et Sheldom Allan Silverstein, alias Shel Silverstein est de ceux là. Né en 1930, à Chicago, il connu partiellement pour sa poésie et ses illustration pour enfants, ses livres se sont vendus à plus de vingt millions d'exemplaires, notamment l'Arbres généreux paru en 1964 et qui est un pur petit chef d'œuvre que l'on peut ranger, doit ranger dans toute bibliothèque respectable à côté de Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry. Livre pour les enfants, certes, mais qui s'adressent aussi aux adultes. Un prose simple, limpide, encore plus simple et minimale que Le Petit Prince mais d'une profondeur et gravité gigantesque et dont l'un des messages, en rapport aux problèmes écologiques auxquels l'Humanité désormais est confrontée, se révèle, hélas ! plus que jamais crucial mais il a bien d'autres aspects avec ce 'livre pour enfant' qui font de L'Arbre généreux un traité d'éducation civique idéal pour tous les gosses et leurs parents et un outil que tous éducateurs et enseignants devraient connaître et utiliser. 



Mais encore beaucoup moins connues, voir oubliées, sont les chansons que Shel Silverstein a composé, paroles et musiques, qu'il a parfois interprété lui même mais qui ont surtout été popularisées par des chanteurs comme Jerry Lee Lewis, Kris Kristofferson, Bobby Bare, Mick jagger, Waylon Jennings et Willie Nelson, aussi l'envoutante Marianne Faithfull et qui n'a jamais entendu The Unicorn de Shel Silverstein par The Irish Rovers (non cette chanson n'est pas une composition traditionnelle irlandaise), idem pour A Boy Named Sue (l'histoire qui y est raconté est d'une rare drôlerie malgré la gravité du sujet) que Johnny Cash a universalisé en allant dans les prisons américaines lui donner ses lettres de noblesse...



Mais surtout pour et par le groupe improbable, et leurs trois premiers albums, Dr. Hook & The Medicine Show que Shel Silverstein va livrer, de mars 1972 à l'hiver 1973, 29 chansons incroyables telles les déchirantes ballades 'Sylvia's Mother', 'The Wonderful Soup Stone' aux jubilatoires et foutraques 'Acapulco Goldie', 'Monterey Jack'.


Certes fort discret, pourtant très bon chanteur, mais encore plus merveilleux conteur, en 1981, Shel Silverstein enregistre et publie l'album de poèmes A Light in the Attic produit par Ron Haffkine qui a déjà produit les 3 premiers albums de Dr Hook & the Medicine Show, donc parallèlement un livre et un disque avec lesquels avec une force tranquille et une immense délicatesse, beaucoup d'humour aussi, il renvois à leurs cases départs  bien des rappeurs et surtout des 'slameurs' qui vont s'autoproclamer poète. 



Si il avait était peintre, Shel Silverstein aurait été le peintre des non peintre et il se serait goguenard et bienveillant signé ses toiles Delagueule ou quelque chose d'approchant. Dans tous les cas, l'œuvre de Sheldom Allan Silverstein est à (re)découvrir et surtout en des temps où des cercles fermés de "Poètes" qui posent le plus sérieusement du monde des questions ridiculement  ennuyeuses telles que 'Pourquoi dans la poésie lyrique tout est-il joué d'avance ? Et pourquoi la poésie expérimentale a-t-elle recours aux notes de bas de page ? Que demande le poème intéressant à son éclusier ?'



Shel Silverstein est décédé en 1999 et depuis sa singularité exceptionnelle ne fait que s'accroître. 

BONUS

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21./ J.J CALE : "Magnolia" (1970).