mercredi 9 janvier 2019

LES HEROÏQUES POPULAIRES DES PIANOS - Acte 1. La LITANIE DES SAINTS et autres gourmandises en touches de noires et de blanches...




Le premier artiste et musicien que j'ai aimé et que je respecte toujours est le chanteur populaire et sacré pianiste Michel Polnareff  qui possède une formation classique du piano. En 1966, avec son second 45 tours Love Me Please Love Me, il réussi à imposer une chanson en face A d'un e.p avec une seule composition, en ces temps là en France les 45 tours paraissaient avec 2 titres de moins de trois minutes par face, de plus de quatre minutes à introduction très longue au piano et un développement orchestral jusqu'au final qui rend impossible d'amputer introduction ou final pour une diffusion cohérente sur les ondes des stations radiophoniques, ces dernières à l'époque, déjà bien commerciales, imposaient aux chansons de faire moins de trois minutes afin d'être retenues et programmées. Mais Michel Polnareff réussi d'inverser la vapeur, un 45 tours, le second de sa carrière qui vient de commencer avec qu'une seule longue composition en face A qui grimpe et s'impose dés sa parution dans tous les hit-parades populaires et yéyés de l'époque. Mais peut-être encore plus remarquable pour ce génial pianiste, est le 45 tours de 1968 qui propose une face verso avec deux chansons qui deviendront chacune des hits Tous les bateaux, tous les oiseaux et Tout, tout pour ma chérie et celle donc  recto avec 4 titres ! (certain sont très courts) instrumentaux en recto qui ont été composés par Michel Polnareff pour le spectacle Rabelais du grand acteur et metteur en scène de théâtre Jean-Louis Barrault, mais dont le thème mélodique en version piano solo ne sera pas gravé dans la cire.*


En 1971, sort l'album Polnareff's avec des instrumentaux Voyages et Mais encore, des compositions aux arrangements très riches et des passages de solo de piano comme dans Né dans Ice Cream qui laisse pantois, puis des chansons comme Qui a tué Grand Maman, Nos mots d'amour et À midi, à minuit qui mettent le piano à l'honneur. Cet album, finalement très rock-pop et parfois même psychédélique demeure en 33 tours le chef d'œuvre de Michel Polnareff, un exploit qu'il a presque égalé 50 après avec le dernier opus paru au début de l'hiver 2018 Enfin !  et qui renoue justement avec des compositions parfois juste instrumental Phantom, Agua Caliente.

*Mais dont l'enregistrement de la maquette de travail apparaît dans un coffret Classics Vintages, paru en 2014.


Un autre pianiste populaire que je désire évoquer le monstre fantasque de La Nouvelles Orléans Malcolm John Rebennack alias Dr John dont la discographie est impressionnante et dont il faudrait plusieurs articles, voir un livre pour en restituer le foisonnement !  Et a qui je dois d'avoir pu découvrir un autre grand pianiste très populaire en son temps mais oublié aujourd'hui, le compositeur, pianiste et interprète Louis Moreau Gottschalk - 1829/1869 - , lui aussi de La Nouvelle Orléans, et dont le Dr John c'est inspiré d'une mélodie Souvenir de Porto Rico/Marche des Gibaros pour écrire et enregistrer la grandiose Litanie des Saints.



Louis Moreau Gottschalk a composé essentiellement des pièces pour piano, mais pas que, 109 exactement au total ! Et qui a joué dans le monde entier devant des salles combles car il était très populaire et a énormément voyagé, à tels points que l'on peut considérer que c'est un précurseur, il a qui a eu une carrière et un destin comparable à la vie de certaines rocks stars de nos jours. Il meurt à l'âge de 40 ans d'empyème, résultat d'un abcès perforé à l'abdomen mais que tout de même des pièces tel que La marche des Gibaros n'autorisent pas à ranger de nos jours trop vite cet artiste dans la catégorie des personnages et des compositeurs de seconde division des amuseurs qui seraient démodés. Louis Moreau Gottschalk a été un grand artiste populaire qui allait à la rencontre du public et auquel il offrait beauté, liesse et émotion.



Afin de conclure, je tiens à citer une artiste féminine, elle aussi pianiste jazz et chanteuse de La Nouvelle Orléans Sweet Emma Barrett.

Sweet Emma Barrett, née le 25 mars 1897 et morte le 28 janvier 1983 à la Nouvelle Orléans, Louisiane, autodidacte,  Elle connut la célébrité avec le Preservation Hall Jazz Band des années 1960 et devient une des figures emblématique du jazz traditionnel de la Nouvelle Orléans. Elle a commencé à jouer à l'âge de 7 ans. Au début des années 1920 elle rejoint l'orchestre de jazz Original Tuxedo d'Oscar Celestin et en pionnière réalise son premier enregistrement en 1926 pour Columbia Records. 

Sa version en public de Saint James Infirmary, l'un des blues les plus émouvants que je connaisse, avec Le Preservation Hall Jazz Band et l'une de celle que je préfère.


BONUS

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21./ J.J CALE : "Magnolia" (1970).