mardi 13 novembre 2018

De l'influence de la musique de La JAMAÏQUE dans le rock



Traditionnellement et historiquement Le mento/calypso est la première musique populaire de Jamaïque  apparue à la fin du siècle 19 dans les zones rurales de l'île. C'est le styles musicaux à l'origine du reggae de par son développement à travers le ska puis le rocksteady et il y a une grande évidence de similitudes non seulement chronologique mais aussi sociologique avec le processus d'évolution  du blues/folk blues via le jazz, le rythm'n blues et le rock 'n' roll...


...Les déploiements de ces deux courants ruraux du local deviennent progressivement urbains et surtout leurs rayonnements deviennent internationaux jusqu'à donner du siècle dernier naissance à des groupes qui tout en puissant une partie de leur inspiration à la source, aux racines de toutes ces musiques... 

MAD CADDIES


Mad Caddies est un groupe de ska punk nord-américain originaire de Santa Barbara en Californie  qui jouent une musique influencé aussi bien du ska et reggae - State of , The Bell Tower que du punk rock - The Gentleman ; mais encore la musique de Mad Caddies est aussi fortement influencée par le jazz New Orléans - Mary Mélody, Monkeys ou Falling Down , ce qui constitue une des principales originalités d'un groupe qui n'hésite pas parfois à glisser à la mexicaine des trompettes dans la pure tradition mariachi - Just One More et Reflections, voir même de l'accordéon et un rythme de polka - All Américan Badass.

Formé en 1995, Mad Caddies a sorti une dizaine d'albums dont  Just One More en 2003 qui est vite considéré comme un album de référence, un chef-d'oeuvre du genre ska-punk, un excellent et explosif disque enregistré en public à Toronto en 2004 - Songs in the Key of Eh et en 2010, une remarquable compilation  - Consentual Sélections, hautement recommandé à ceux qui veulent découvrir la musique de Mad Caddies. C'est actuellement l'un des groupes les plus actifs de la scène ska-punk mondiale. Leur album - Just one more est considéré comme un chef-d'œuvre du genre.

Les membres fondateurs du groupe Chuck Robertson, Sascha Lazor, Carter Benson et Mark Iversen ont formé le groupe au lycée, mais sa constitution a évolué fréquemment depuis. Carter Benson (guitare) a quitté le groupe en 2002 et Mark Iversen (basse) l'a quitté en octobre 2006 mais Chuck Roberston (chant, guitare) et Sasha Lazor (guitare, banjo) poursuivent l'aventure de Mad Caddies et leur dernier opus,, 2018, Punk Rock Steady et dans lequel le groupe ne reprend que des classiques de la musique ska-punk composés par d'autres, témoigne que Mad Caddies n'a pas usurpé la solide réputation d'être devenu l'une des références les plus important d'un genre ska-punk dont l'appellation générique est réductrice en rapport aux métissages des racines de cette musique résolument populaire.




BABYLON FIGHTERS

Je considère que Babylon Fighters que dans l'histoire du rock français, était & demeure unique et une exception. D'abords rappeler pour les avoir vu en action à Lille, sur scène ils étaient redoutables et que c'est là que le groupe prenait toute son ampleur de machine à danser puisque le groupe interprétait de manière personnelle et originale des ingrédients aussi bien "roots" qu'urbaines du Reggae, de Ska, de Dub mais aussi d'énergie punk, souvent médias et public s'accordaient pour dire que c'était un groupe de Dub et il est vrai que les grand-pères et grands frères se nommaient : Sly & Robbie (la rythmique de Peter Tosh), Mad Professor, LKJ et son Dub Band, bien-sûr le génial Lee Perry mais c'est surtout les expérimentation du label anglais ON-U Sound [Andrien Sherwood & The Dub Syndicate, Gary Clail, African Head Charge] qui guide Babylon Fighters vers un melting-pot où tout est permis. Jurons aussi que le Babylon Fighters a du écouter l'incroyable et unique album de Basement 5. Le reggae punk, rock & expérimental de Babylon Fighters est une musique revendicatrice que très vite la mouvance alternative française,  issue de la culture punk et alors en pleine expansion, accueille à bras ouvert ce groupe totalement atypique et engagé.

Leur première apparition phonographique se fit sur la compilation "Les héros du peuple sont immortels" (1986 Gougnaf Mvt/Kronchtadt Tapes) en compagnie de OTH, Les Thugs, La Souris Déglinguée, etc avec la version originale de National Trouble. Grâce à de nombreux concerts le groupe se forge une réputation de groupe de scène performant avec un son redoutable.

Le maxi "You talk about" (3 titres, en vinyl rouge) fut enregistré en1986 au studio "Les Producteurs" pour le label Kronchtadt Tapes. Deuxième expérience (avec JP Spirli). Dans la production indépendante de cette époque, ce maxi se fit remarquer (malgré tout) par un son puissant et par des compostions aux arrangements surprenants. 

Faute de moyens, leur label d'alors décide d'enregistrer sur multipistes une partie de la tournée de 1987. A l'arrivée les bandes étaient démagnétisées. On ne saura jamais comment...Alors après un passage aux Transmusicales de Rennes. Le groupe enregistre et mixe en 48h un album : des bandes "live en studio" sans "re-recording", ni "overdub". "Radical system" (1988).

Nouvelle tournée, et concerts à l'étranger (Belgique, Suisse et Allemagne) où le groupe bénéficie
d'une bonne réputation dans la mouvance radicale du rock alternatif européen.

En 1989, Bondage (l'équipe originale) signe les B. F. pour leur second album , le 1er vrai album studio. Le feeling est encore très Dub, les textes tjs engagés : Brasov, chili, etc... Brasov, pémonitoire puisque l'année suivante le monde entier va (re)découvrir la Roumanie de par une actualité dramatique. Les mélodies et les rythmiques font encore l'objet d'arrangements enrobés de sons urbains venus d'ailleurs puis faisant déjà partie intrégrante du groupe, Lô s'essaie au Cornet à piston pour faire une section de cuivres avec Yussef.

Dans "Radical system" Babylon Fighters reprend le Dub Syndicate d'Adrien Sherwood avec "Fuck You" & "The show is coming". Celà situe bien l'esprit de cet album.

Les concerts vont s'enchainer, beaucoup en France, mais aussi à l'étranger (Allemagne, Suisse, Belgique...) où les Babylon Fighters jouissent d'une vraie renommée et ce qui est rare pour un groupe français.

Babylon Fighters qui est pratiquement le seul groupe à tendance reggae de l'hexagone avec une réelle touche personnelle et innovante est bien sollicité pour jouer un peu partout. C'est l'apogée dugroupe, 5 ans après sa formation, 1 max, et 2 albums.

L'année suivante, 1991, signature chez BMG pour un nouvel album : "Shut up, don't shutdown" qui est enregistré à Bruxelles à l'I.C.P studio et produit par Jean Marie Aerts (ancien guitariste de T.C Matic au côté d'Arno.). Cet album est encore plus remarquable, plus aboutie, plus électrique, une énorme tension d'état d'alerte omniprésente de bout en bout sonne comme l'annonce que nous sommes bien entrée dans l'ère mondiale de l'amplification des ampleurs des aggravations. La collaboration de Babylon Fighters & Jean-Marie Aerts nous offre avec "Shut up, don' shutdown", un album cruxial qui résonne d'un état d'alerte apocalyptique aujourd'hui plus omniprésente que jamais.

1992: split...






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